Etats d'âme

Moral au plus bas, dans les talons en fait...

j'ai une envie immense de solitude, de paysages infinis, de temps qui s'arrête enfin, de pause, de souffle, de me noyer les yeux et le coeur dans de belles choses innocentes et pures, d'écouter la mer, de regarder des oiseaux voler, de me laisser envahir par une musique... fermer les yeux... et attendre que la paix, de nouveau, atteigne mon coeur et se répande dans mon corps, saine et salvatrice...

J'ai mal partout, j'ai la tête en compote, le coeur en miettes et l'impression sourde que ma vie part à vau-l'eau... j'ai envie de me couper du monde, du net, des gens en général... envie de me recroqueviller sur moi-même, de m'enfouir sous des kilos de doutes, de tristesse, d'incertitudes, de déceptions pour m'endormir, là, juste là et ne pas me réveiller... laisser la plénitude d'un sommeil sans rêves et réconfortant, sécurisant me gagner et me permettre de retrouver le calme et le sourire.

Cette vie ne me va pas... je sais bien que ce n'est pas de fermer un blog ici, et d'en rouvrir un là qui va changer quoi que ce soit... j'ai pour l'heure l'illusion d'être (enfin) de nouveau cachée, d'avoir bluffé tout le monde... mais jusqu'à quand ? je voudrais tant avoir un endroit à moi pour m'exprimer avec juste les personnes que je choisirais pour m'entourer... mais c'est impossible, soit c'est ouvert à tous soit c'est fermé totalement...

Pour l'heure j'ouvre de nouveau le robinet et je parle je parle je parle... trop besoin que tout ceci sorte...

(marre <soupir> marre...)

Pendant bien longtemps, j'ai pensé que l'amitié c'était juste donner... donner du temps, de l'écoute, éventuellement quelques conseils ou son avis... c'était être là pour l'autre dans ses coups de déprime, ses coups de sang, ses coups de blues... C'était juste se montrer disponible et  présent à l'autre en cas  de besoin...

A l'inverse, j'ai longtemps attendu et pensé que quand c'était mon tour d'avoir des coups de pompe, ces mêmes personnes soient là... J'ai eu de nombreuses déceptions et en y réflechissant j'ai fini par comprendre que je me trompais... en fait je ne donnais pas totalement gratuitement... je donnais en attente de retour... D'où les déceptions, nombreuses, variées... et la confrontation à l'extrême solitude d'avoir besoin d'ami(e)s et de n'avoir soudain personne autour... S'en est suivi bien des années sans amis, par déception ? par peur de m'investir de nouveau dans ce type de relation finalement assez frustrante ? probablement... mais cela finit par manquer, terriblement...

Aujourd'hui, je découvre des personnes qui me stupéfient par leur façon d'être en amitié... Disponibles, patients, de bon conseil, présents... toutes ces personnes semblent soudain me rendre l'amitié que j'ai donné en vain par le passé sans en avoir de retour... Je suis assez stupéfaite par ce que la Vie peut nous réserver de bonnes surprises et de cadeaux inattendus...

Je n'idéalise rien, j'essaie simplement, maintenant, d'accepter avec humilité de recevoir... mais j'ai bien du mal. "Il y a plus de joie à donner qu'à recevoir"... c'est tellement vrai et tellement... plus facile aussi !... Recevoir n'est pas si aisé quand on y pense...

Miladee disait:
(l'amitié c'est ) "Ce qu'il ya de mieux au monde. Le seul sentiment qui peut durer pour toujours."

J'avais cette illusion à 20 ans... je ne l'ai plus aujourd'hui... mais je pense qu'il faut en profiter (comme de tout) quand elle passe... elle dure ce qu'elle dure, qu'importe finalement, ce qui compte c'est la sincérité et les moments partagés... qui restent gravés à jamais, eux.